7 août 2019

Écotopia 🔥🔥🔥🔥🔥

Auteur(s) : Ernest Callenbach
Saga :
Genre : Science-Fiction - Sociologie
Edition : Éditions Rue de l'échiquier - 2018
Nombres de pages : 304


La Quatrième :

Trois États de la côte ouest des États-Unis – la Californie, l’Oregon et l’État de Washington – décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale baptisée Écotopia.
Vingt ans après, l’heure est à la reprise des liaisons diplomatiques entre les deux pays. Pour la première fois, Écotopia ouvre ses frontières à un journaliste américain.
Au fil de ses articles envoyés au Times-Post, William Weston décrit tous les aspects de la société écotopienne : les femmes au pouvoir, l’autogestion, la décentralisation, les 20 heures de travail hebdomadaire, le recyclage systématique, le rapport à la nature, etc. Quant à son journal intime, il révèle le parcours initiatique qui est le sien : d’abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intérieure. Son histoire d’amour intense avec une Écotopienne va le placer devant un dilemme crucial : choisir entre deux mondes.
 

Qu'est-ce que j'en pense ? 

Je suis une personne qui aime son environnement, je fais tout ce que je peux pour l'impacter au minium dans la mesure du possible. J'aime tellement la nature que j'en ai fait mon métier.
C'est donc tout naturellement que, lorsque j'ai vu ce roman sur l'étal de ma librairie, j'ai décidé de me le procurer. Un récit de science-fiction vu sous un angle sociologique me paraissait très intéresssant.

Et en effet, c'était très très intéressant. Le contexte de cette histoire semble refléter la crise écologique que nous vivons actuellement alors que le roman a été écrit il y a presque 45 ans, à l'époque où les premiers scientifiques commençaient à essayer de prouver et prédire les changements globaux que nous ressentons actuellement.

La forme de ce roman m'a beaucoup plu car chaque type de narration permettait d'alterner entre synthèse objective et ressenti humain. 
Pouvoir lire à la fois un journal de bord où le narrateur ne cache rien de ses réflexions personnelles et ses ressentis et des articles informatifs ne listant que des faits et des retours d'expériences nous permet d'avoir une compréhension complète de ce nouveau pays qu'est l'Écotopia.
Cela permet de rappeler que l'écologie en temps que science est complexe, à la fois basée sur des faits scientifiques objectifs mais également sur la vision et les sentiments que chacun a sur son environnement. Les paysages, la nature ont depuis toujours touchés les humains (en bien comme en mal) et il est toujours difficile de se départir de son affecte quelque qu'il soit lorsqu'on parle d'environnement.
Ce récit, je trouve arrive via son type de narration, à faire ce lien entre subjectivité individuelle et objectivité scientifique.

Et il est important de souligner que bien que ce livre soit, il ne faut pas se le cacher, écologiste, il reste néanmoins capable de souligner les faiblesses de ce gouvernement écologiste
De plus, il faut se rappeler que ceci est un roman de science-fiction il y a donc dans cette histoire des solutions imaginées par Ernest Callenbach qui ne sont à l'heure impossible à réaliser (je pense notamment à la description qu'il fait des nouveaux plastiques de ce monde).

En bref, une lecture très intéressante que je conseille bien entendu aux des amis de la nature convaincus comme aux sceptiques qui pourront vivre via ce livre une remise en question fictive de notre mode de vie actuel qui, et c'est prouver depuis 40 ans (la preuve avec le thème choisi par Ernest Callenbach à l'époque), impacte de façon importante notre support de vie, à savoir, la Terre.

21 juin 2019

Gamine 🌻🌻🌻🌻

Auteur(s) : Benjamin Read & Chris Wildgoose
Saga : Porcelaine
Genre : Bande-dessinée - Fantastique
Edition : Delcourt - 2014
Nombres de pages : 84





La Quatrième :

Dans un monde presque identique au nôtre, comme un écho magique de la Terre, Gamine, une enfant au caractère bien trempé, n'accepte pas la violence de la rue à laquelle elle est confrontée. Décidée à fuir le froid de Snowy City, elle trouve refuge chez le porcelainier. Ce vieil homme bienveillant vit là, entouré de ses automates. Une seule condition à leur cohabitation : ne JAMAIS pénétrer dans son atelier...
 





Qu'est-ce que j'en pense ? 

J'ai tout d'abord été attirée par ce premier tome d'une trilogie par la couverture. Les dessins, l'ambiance qui en ressort m'ont fortement intriguée.

Les illustrations sont fidèles à celle de la couverture donc j'ai été ravie vous vous en doutez 😉.
Je suis souvent sensible aux palettes de couleur mais ici rien de particulier à signaler, elle est adéquate à l'ambiance mais elle ne créer pas l'ambiance. En gros, dessins agréables mais la palette de couleur reste classique.

En ce qui concerne l'histoire, eh bah... ce premier tome sert vraiment à poser l'intrigue, il ne se passe pas grand chose mais on y apprend les bases de ce monde.

Finalement on ressort de ce numéro 1 avec plus d'interrogations qu'au début ce qui donne encore plus envie de lire la suite, de comprendre les mécanismes qui permet de donner vie aux automates et découvrir le reste de la vie de Gamine 😄.
 

Une page d'amour 🌻🌻🌻🌻

Auteur(s) : Émile Zola
Saga : Les Rougon-Macquart
Genre : Classique
Edition : Bibebook (ebook) - 2016
Nombres de pages : 





La Quatrième :

C'est l'histoire d'Hélène Grandjean, fille d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret. Veuve, elle se retire avec sa fille Jeanne, aux portes de Paris, à Passy. Prise de convulsions, Jeanne est traitée par le docteur Deberle. Entre le médecin et la mère, un coup de foudre réciproque va bouleverser les habitudes des uns et des autres, avec des conséquences qui pourraient bien tout changer...
 





Qu'est-ce que j'en pense ? 

Toujours dans notre marathon Zola, comme son nom l'indique bien basé sur l'endurance plutôt que sur la vitesse 😉, avec les Zolettes on s'est lancées dans Une page d'amour.

Le titre n'aurait pas pu mieux être choisi. Nous sommes vraiment comme dans un petit entracte entre les différentes aventures et querelles des Rougon-Macquart.

L'écriture de Zola sublime cette histoire d'amour complexe et secrète.
J'ai adoré le rôle d'Hélène et ses réflexions tout au long de l'histoire. Son regard permet d'illustrer l'hypocrisie, les non-dits, l'amour ou encore la maladie d'une façon simple et pure.

L'auteur a procédé à un magnifique parallèle entre Jeanne et sa grand-mère Ursule, qui franchement est très bien trouvé. Il ajoute un poids en plus dans la vie d'Hélène lui donnant un peu comme une sensation d'éternel recommencement pour les personnages féminins qu'Hélène aimera dans sa vie.

Même si ce livre est une petite parenthèse dans son oeuvre, il n'en reste pas moins que la fin est en adéquation avec tous les finals que nous propose Zola.

Une petite bouffée d'air néanmoins acide que j'ai beaucoup aimé, je recommande.

7 mai 2019

Mécaniques fatales 🌻🌻🌻🌻

Auteur(s) : Philip Reeve
Saga : Mortal Engines
Genre : Jeunesse -Science-Fiction
Edition : Gallimard Jeunesse - 2018
Nombres de pages : 388




La Quatrième :

Un monde apocalyptique où des villes sur roues s'entre-dévorent pour survivre : le premier volet d'une grande saga.

Quelques instants après leur tumultueuse rencontre sur Londres, Tom Natsworthy, l'apprenti historien, et Hester Shaw, une rebelle assoiffée de vengeance, sont éjectés de l'immense locomopole. Les deux jeunes gens se retrouvent seuls, dans un no man's land, entre les villes affamées. 
 




Qu'est-ce que j'en pense ? 

En allant voir Captain Marvel au cinéma, mes amis et moi avons le droit à la bande annonce du film Mortal Engines et je me suis dis que l'histoire me disait quelque chose.  Après une petite introspection, en effet, il y a longtemps au CDI de mon école j'avais lu ce premier tome d'une sage de 5 livres.
Et vu que j'en avais qu'un vague souvenir et que j'aime avoir lu les livres avant les films, je me suis dis que j'allais me remettre à jour sur l'histoire.

Ma première remarque s'attarde sur le lien entre les mécanismes d'évolution du vivant et la façon dont l'homme a évolué avec les machines. Il est clair que ce n'est pas une chose que j'avais pu noter à l'époque de ma première lecture, mais après 5 ans d'études en biologie, le parallèle est vraiment bien trouvé et bien maitrisé à mon goût.

J'ai aimé que les relations entre les personnages ne soient pas trop faciles à établir, leurs ressentis les uns envers les autres sont réellement dépendants des choix qu'ils font tout au long de l'histoire.
De plus, pour un livre jeunesse, nous n'avons pas forcément les méchants d'un côté et les gentils de l'autre, ça n'est ni blanc ni noir mais plutôt en nuances de gris. Même si on pourrait dire qu'il y a quand même un groupe plutôt gris clair et les autres gris foncé, cela reste quand même divisé mais avec des séparations entre bien et mal moins franches que plusieurs autres lectures jeunesse que j'ai pu faire.
La petite critique sous-jacente de la société de classes était plutôt sympathique.

Si je dois avoir un petit retour un peu mitigé c'est à propos d'Hester.
En effet, ce personnage principal féminin n'entre pas dans les stéréotypes de la belle princesse magnifique avec des yeux en amandes et des cheveux sublimes mais elle est une fille brisée intérieurement et défigurée à l'extérieur. Cependant, et c'est ce qui me donne cette sensation mitigée, je trouve dommage qu'elle soit majoritairement caractérisée que par son aspect et que l'auteur se sente obligé de régulièrement nous rappeler qu'elle est défigurée et laide. Se sent-on obligé lors d'histoire dont l'héroïne est belle de la re-décrire plusieurs fois tout au long de l'histoire ?
Eh bien non...

Je conseille donc cette lecture dont l'écriture date quand même de presque 20 ans et qui, je trouve, arrive à ne pas trop tomber dans les stéréotypes du genre du roman jeunesse.

5 mai 2019

Control freaks 🌻🌻🌻🌻🌻

Auteur(s) : Arthur de Pins
Saga : Zombillénium
Genre : Bande-dessinée - Humouristique
Edition : Dupuis - 2013
Nombres de pages : 48


La Quatrième :

C'est l'effervescence au parc Zombillénium. Envoyé par Behemoth lui-même, le vampire Bohémond Jaggar de Rochambeau est officiellement censé seconder Francis dans sa gestion du parc. Inquiets, les employés s'attendent au pire d'autant qu'à y regarder de plus près, les motivations de sa venue semblent bien moins anodines qu'annoncées. Sa mission, c'est de faire du chiffre, pour les actionnaires, certes, mais surtout pour Behemoth qui, lui, attend son comptant d'âmes. . Tandis que se préparent pour le parc de sombres moments, Aurélien traverse une mauvaise passe. Déprimé par sa condition d'immortel et par l'absurdité de sa vie... pardon sa mort, il fait un burn out. Et un burn out, chez un démon aussi puissant, cela peut être dévastateur.
 



Qu'est-ce que j'en pense ? 

J'ai commencé Zombillénium assez tard par rapport à sa création et je savais donc qu'un tome 4 était en préparation. Vu que le Père Noël m'a apporté ce dernier tome, je me suis dit qu'il était temps de lire le tome 3.

Pour les graphismes rien de nouveau mais ce n'est pas étonnant pour une saga.
Pour l'histoire, j'avais un peu peur, je ne savais pas trop ce qu'il pouvait se passer. Un nouveau méchant voilà ce qu'il fallait et c'est ce qu'on a eu.
De plus, on en apprend davantage sur la raison de l'existence du parc d'attraction ce qui relance bien l'intrigue. Sans oublier le final en rapport avec Gretchen qui promet de supers péripéties pour les prochains tomes.

J'espère cependant que je ne vais pas être déçue car j'avoue que ce tome m'a mis en haleine pour le tome à venir.

L'ivresse de l'espoir 🌻🌻🌻🌻

Auteur(s) : Rick Remender & Greg Tocchini
Saga : Low
Genre : Comics - Science-Fiction
Edition : Urban comics - 2016
Nombres de pages : 144




La Quatrième :

Le futur lointain. Accablée par les rayons destructeurs d'un soleil mourant, l'Humanité a été contrainte de se réfugier au cœur de vastes cités sous-marines alors qu'elle continue à envoyer des sondes spatiales en quête d'un nouveau foyer. Après plusieurs centaines d'années, une sonde s'écrase à la surface de la Terre, désormais peuplée d'une race extra-terrestre inconnue des humains. Stel, dernière scientifique déterminée à ne pas laisser l'Humanité s'éteindre au fond des océans, se met en quête de récupérer la précieuse sonde, emmenant dans son sillage Marik, son fils et unique survivant du massacre de leur famille, dix ans auparavant.
 



Qu'est-ce que j'en pense ? 

Le synopsis post-apocalyptique de ce comics indé me tentait très fortement. De plus, à force de me renseigner sur l'univers des comics le nom de Rick Remender est souvent ressorti, alors je me suis dit aller c'est parti on se lance dans ses écrits.

L'univers graphique change énormément de ce que j'ai pu lire et au début m'a un peu perturbé. Mais une fois passé le temps d'adaptation c'est agréable à lire. Avec un gros point positif, la palette de couleur utilisée. On sent qu'elle a été réfléchie avec à la fois l'aspect marin de ce monde immergé mais également les restes des rayons solaires via les couleurs chaudes utilisées.

En ce qui concerne l'histoire, j'avoue avoir eu du mal à me mettre dedans. Au début je pensais que c'était lié aux graphismes qui étaient différents de mes lectures précédentes mais finalement, même après m'être habituée j'avais encore du mal à me sentir investie dans l'histoire.
Mais même si ça a pris du temps, j'ai quand même réussi enfin à fortement apprécier l'histoire dont la fin est super. Clairement, ce final me donne envie de lire la suite, malgré mes réticences de début de lecture.

Donc en conclusion, après un commencement mitigé, la fin permet de titiller l'intérêt du lecteur et donne envie de lire la suite. Si vous ne connaissez pas ce comics je vous conseille au moins de tenter ce tome et de voir si vous vous faites happer par son histoire.

6 avr. 2019

Tu pourrais me remercier 🌻🌻🌻🌻

Auteur(s) : Maria Stoian
Saga :
Genre : Album - Témoignage
Edition : Editions Steinkis - 2017
Nombres de pages : 104


La Quatrième :

Réunissant les voix d’hommes et de femmes de tous âges, les histoires contenues de cet ouvrage sont des expériences réelles de violence sexuelle, de violence et de harcèlement. Tu pourrais me remercier rappelle aux victimes qu’elles ne sont pas seules et à tous qu’aucune agression n’est anodine.
 

Qu'est-ce que j'en pense ? 

Pour rester sur les lectures à propos du féminisme, mouvement prônant l'égalité homme-femme à tous points de vue, j'ai décidé de me lancer dans cet album que l'on m'avait conseillé.

Les dessins ne sont pas transcendants, en tout cas ils ne sont pas vraiment à mon goût. Mais le plus important ici ne sont pas les illustrations mais bien le propos.
En effet, dans cette ouvrage, on retrouve une anthologie d'histoires vraies, vécues par des femmes mais également des hommes. Et oui malheureusement, en ce qui concerne les violences sexuelles tout le monde peut être une victime.

Rien est caché, les récits sont brutes et réels et c'est qui donne tout son intérêt à ce livre. Mais si vous êtes sensibles à ce genre de témoignages je ne vous conseille pas cette lecture.

C'est donc pour moi une lecture essentielle pour se rappeler que ce genre d'événements n'arrivent pas qu'aux autres et pouvoir libérer la parole des victimes quelque qu'elles soient.